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Vincent Stavaux : "Je vais demander à David Goffin de s'inscrire"

Le chantier est énorme. Dans un peu plus de deux mois, du 23 au 29 janvier pendant la deuxième semaine de l’Australian Open, la première édition du BW Open, un tournoi Challenger ATP 125, se déroulera à Louvain-la-Neuve. Cette compétition sera la deuxième plus grande sur notre territoire derrière le tournoi d’Anvers. Ancien manager de Justine Henin et de Marin Cilic, Vincent Stavaux est, avec Christophe Dister, le bourgmestre de La Hulpe, à la tête de ce projet ambitieux. Quelques semaines avant que les premières balles ne soient frappées au Blocry, le Brabançon dresse l’état d’avancement des préparatifs.

Vincent Stavaux, tout va bien ?

“C’est un fameux projet. On se trouve dans une situation économique générale qui est difficile. Ce qui nous fait du bien, notamment, c’est d’avoir l’AFT à fond derrière nous. On se sent soutenu. Je voudrais aussi mettre en avant la direction du Blocry qui essaie de nous mettre dans les meilleures conditions de travail. Je dois aussi avouer qu’on reçoit un beau soutien des médias. On vient de finaliser avec Tipik l’accord pour un live télé des demi-finales et de la finale. C’est important pour nos partenaires, car cela crédibilise l’événement. Par contre, on n’a pas encore atteint le break-even (NdlR : seuil de rentabilité) ; on travaille dur pour y parvenir. La plus belle reconnaissance serait de voir un engouement populaire pour le tournoi.”

À deux mois du tournoi, vous vous trouvez dans quelle phase de la préparation ?

“On se trouve dans la finalisation de toute la partie logistique. On a de nombreuses réunions avec nos fournisseurs et les prestataires de services. Cela va de la firme GreenSet qui va fournir les terrains, à la société qui va s’occuper du son et de la lumière. Sur le point de la visibilité pour les joueurs, le cahier des charges de l’ATP est très rigoureux. Ce qui est normal. On finalise les discussions pour la partie Horeca, mais aussi pour l’installation des tribunes et de la partie VIP. Organiser un Challenger, c’est un truc de dingue.”

Le stress est présent ?

“Oui, car on n’est pas encore au break-even. Cela évolue chaque jour, puisqu’au fur et à mesure que la billetterie tourne, les chiffres changent. Mais on cherche encore des partenaires, des gens qui veulent venir en VIP (repas et tickets) . La partie de commercialisation est toujours très active. Je vais être rassuré quand on rentrera dans les comptes. Au niveau de l’organisation, je sais qu’on s’est entouré des bonnes personnes. Par contre, on cherche encore des bénévoles.”

Quelles ont été les étapes à franchir pour créer ce tournoi ?

“L’ATP se contacte à travers ses différentes divisions dans le monde. Pour l’Europe, il y a Monaco et Londres. Après, il y a un cahier des charges à respecter selon la catégorie du tournoi. L’ATP fournit aussi des aides selon les tournois. Dans notre cas, le superviseur, deux arbitres désignés et deux kinés sont pris à leur charge. L’air de rien, c’est énorme. Forcément, le cahier des charges est moins élevé pour un Challenger 125 que pour un ATP 250. Mais il y a quand même déjà beaucoup de règles à respecter au niveau de l’hébergement et du transport des joueurs par exemple. On doit tout gérer.”

Une visite du site a eu lieu ?

“Il y a eu une visite technique en avril où l’ATP a envoyé un représentant. Ici, c’était une dame et on a dû tout lui montrer : les hôtels, le centre d’entraînement qui se trouvera à l’Académie de Justine Henin, le Blocry, les locaux prévus pour le tournoi. Après, elle réalise un rapport qui est transmis à l’ATP. Cette dernière l’étudie et donne ensuite oui ou non son accord pour la création du tournoi.”

L’année 0 d’un tournoi est certainement compliquée ?

“Oui car on part d’une page blanche.”

Le budget évoqué est toujours d’un million d’euros ?

“On a travaillé pour le diminuer en réalisant des économies sans toucher à la qualité. On est arrivé à 750-800 000 euros. Il nous reste entre 150 et 200 000 euros à trouver à travers la billetterie, les consommations, etc. C’est pour cela qu’on cherche encore des partenaires. On n’a pas encore de titel sponsor.”

Avez-vous pu compter sur l’aide des institutions publiques ?

“Oui. On est environ à 20 % d’apports des institutions publiques dans notre budget. Je pense que tout le monde a compris que le BW Open est un événement important pour le tennis belge mais aussi la Wallonie, où on ne retrouve plus de tournois de ce calibre. On sait que c’est la crise pour tout le monde et c’est ce qui rend le projet plus compliqué.”

Si David Goffin est éliminé au premier tour à l’Australian Open, est-ce utopique de le voir à Louvain-la-Neuve ?

“Je vais le contacter. Comme il est pour l’instant en dehors du top 50, je préférerais qu’il s’inscrive au tournoi, même s’il doit se désinscrire plus tard. Comme cela, je peux garder notre wild-card pour un autre gros poisson classé entre 11 et 50. Comme il n’y a aucune possibilité de rejouer avant le 4 février, si un gros calibre du circuit est sorti au premier tour à Melbourne, cela lui ferait trois semaines sans tournoi. C’est beaucoup.”

Interview > Christophe Verstrepen

Vincent Stavaux et Christophe Dister travaillent pour faire de ce nouveau Challenger 125 une réussite. DR

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